Vous avez aimé 24 ?
Si vous croyez en l’homme, cette ordure, ce fumier, ce sable mouvant, cette eau morte, ce tordu, cette vessie de vanité(1), et si vous prenez Perdican au premier degré : tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange(2)… Vous allez adorer 25 !
Mais, si vous n’êtes pas comme ça, vous savez que, malgré les horreurs récurrentes qui ont jalonné l’an passé et qui ne manqueront pas de souiller cette nouvelle année, il y a eu et il y aura quelqu’une ou quelqu’un pour se lever et les dénoncer.
Alexeï Navalny, Gisèle Pélicot, Ahou Daryaei, Gilad Kariv(3) et tant d’autres dont l’indignation militante éclaire les ténèbres des épouvantables malheurs du monde qui sont légion, avec les maîtres de ce monde, les maîtres avec leurs prêtres, leurs traîtres et leurs reîtres(4)…
Je vous souhaite d’abord de persister à croire qu’Il n'est rien que l'amour ne puisse affronter : il n'existe pas de limite à sa foi, à son espérance, à son endurance.(5)
Je vous souhaite de rester increvable et de conserver l’esprit Charlie, toujours là dix ans après.(6)
Je vous souhaite de rêver à un monde meilleur et de contribuer à le faire.
Je vous souhaite la liberté dont trop de nos semblables sont privés et par de faux républicains est menacée, y compris dans nos contrées.
Je vous souhaite de ne pas patauger dans le tsunami d'images trafiquées ou non signées sur cette poubelle de notre inconscient collectif qu'est devenu internet(7), d’user avec modération des réseaux prétendument sociaux et de laisser tomber celui qui, re-né sous X, en manque absolument.
Je vous souhaite de ne pas vous satisfaire de la sotte idée qu’Il n’est pas de problème qu’une absence de solution ne finisse par résoudre…(8)
Je forme le vœu que l’humour(9) vous sauve de l’ennui et vous garde de vous prendre au sérieux.
Et si le blues vous étreint, enivrez-vous… Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !(10)
Bonne année !