Ancien Chargé de mission international à la Cfdt, Chargé de cours à Sciences Po sur le dialogue social européen, conférencier occasionnel, je partage certains de mes états d'âme avec mes frères et sœurs en humanité.
Voilà, c'est fait, le Royaume-Uni a (enfin) largué les amarres et prend le large, du moins certains le croient-ils... Je dis enfin non pas que j'appelais le BREXIT de mes vœux, mais parce que trois ans et demi de tergiversations ça commençait à bien faire, isn't it ?
En fait, c'est loin d'être fini puisqu'il s'agit maintenant de négocier les futures relations avec l'Union Européenne et ce ne sera pas du pudding.
Leave or Remain, that was the question qui tarauda les sujets de sa gracieuse majesté, lors du référendum qui ouvrit un boulevard aux populistes de tous poils, y compris l'exalté BoJo qui agita sans vergogne des arguments outrancièrement mensongers durant une campagne misérable.
Le peuple souverain a tranché, mais le peuple a parfois des raisons que la raison ignore (il a démocratiquement donné le pouvoir à Adolphe Hitler, non ?) et je me demande pourquoi l'imprudent David Cameron n'a pas opté pourLa Solution subtilement suggérée par le génial Bertold Brecht : « J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a “trahi la confiance du régime”. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre » ?
Last but not least, je crois que les brexiters, ayant jeté par dessus le bord de leur bateau ivre les protections sociales de l'UE (dont les comités européens, chers à mon cœur), regretteront l'Europe aux anciens parapets.