Lorsque j'ai découvert cette photo diffusée sur un groupe Facebook, j'ai d'abord été amusé par ce clin d’œil à la gloire d'un patronyme assez peu répandu dans nos contrées. C'était plus flatteur que l'aire de "Bras de Zil" sur l'A7 dont on m'avait de même signalé l'existence sur les "réseaux sociaux" où on se contente souvent d'épater les "amis" sans trop se prendre la tête (très en vogue cette manière de dire la superficialité dominante du zapping).
Cependant, je me demandais où se situait cette prestigieuse enseigne d'une rue Zylberberg dont la mention "
20.4.1945-kinder vom Bullenhuser Damm" m'intriguait... Que s'était-il passé là, dix-huit jours avant la capitulation de l'Allemagne nazie ? Quelques clics plus tard je trouvais
ici l'explication.
Parmi les 20 enfants assassinés dans la cave de l'ancienne école de Bullenhuser Damn : Ruchia Zylberberg, née à Zawichost (Pologne) en 1936, à 72 km à l'Est de Bodzentyn, où naquit mon père.
Y-a-t-il un lien de parenté ? Peu importe, j'ai retrouvé Ruchia, ma soeur, et tous ceux qui m'attendaient depuis 75 ans au coin de Zylberbergstraße, ensevelis sous les décombres de l'oubli.
P.S. "Those who cannot remember the past are condemned to repeat it" (George Santayana, The Life of Reason, 1905)