L'hommage planétaire grandiloquent rendu à la reine d'Angleterre, y compris dans les gazettes les plus inattendues, m'a un peu agacé.
Certes, Elizabeth a fait son devoir de souveraine, mais n'était-elle pas formatée pour ça et ne disposait-elle pas de tous les moyens pour faire le job ?
D'ailleurs, qu'a-t-elle fait au juste durant ses 70 ans de "règne" mis à part lire avec application, sinon conviction, les déclarations de "son" gouvernement en ayant parfois l'audace, sans le moindre risque, d'arborer un extravagant chapeau aux couleurs de sa royale pensée ?
Cette tempête médiatique, au regard du maigre hommage rendu quelques jours auparavant à Mikhaïl Gorbatchev qui avait mis fin à la guerre froide, abattu le rideau de fer et tenté de diriger l'URSS vers la démocratie, était franchement disproportionnée, isn't it ?
Pompon sur la couronne, notre première chambellane a même cru bon d'appeler les édiles municipaux à mettre les drapeaux en berne. Thank God, nombre d'entre-eux ont refusé.
Que nous dit cette fascination pour les têtes couronnées ?
Je crois qu'il s'agit tout simplement d'un remède soporifique pour faire oublier les maux de la période, mais la dure réalité de nos démocraties vacillantes mérite mieux qu'agiter des colifichets en incitant le bon peuple à croire aux contes de fées.