Un ami très proche (en affection seulement veux-je dire) attire mon attention sur la chronique du jour de l'excellent Jacques Mailhot (ici) , qui officie tous les dimanches dans le torche-cul local (je dis ça au cas où le précieux papier ad-hoc viendrait à manquer de nouveau).
Sans vouloir froisser le précité, dont le talent récurrent est indéniable, je crois qu'il commet une erreur d'interprétation et je le trouve un peu sévère et injuste avec le sémillant patron de la CGT dont l'appel à la grève relève tout simplement d'un besoin fondamental de garder la forme pour rester dans l'action en attendant une véritable négociation à l'issue du temps de confinement.
Je n'ai aucune compétence dans le domaine de l'entrainement physique en général, ayant avec cette discipline le même rapport quasi méprisant qu'entretenait Winston Churchill avec le sport (“No sports, just whisky and cigars”)...
En revanche, j'ai longuement côtoyé le monde syndical et je peux vous dire qu'il s'agit ici d'un réflexe de survie pour le héraut Martinez qui éprouve légitimement le besoin impérieux de s'exercer régulièrement pour ne pas perdre sa légendaire combativité et conserver la vigueur des mots d'ordre favoris de son organisation.
Quant au leadership du paradis des humoristes, il n'y a pas le moindre risque, en tout cas pour Pierre Dac qui affirmait doctement "Il vaut mieux être piquet de grève que par un scorpion", ni pour Pierre Desproges, qui s'y trouve aussi en bonne place et avait subtilement analysé dès 1986 certains ingrédients secrets de cette spécialité bien française (là).
Con(finement) se le dise.