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Les états d'âme de MZ

Ancien Chargé de mission international à la Cfdt, Chargé de cours à Sciences Po sur le dialogue social européen, conférencier occasionnel, je partage certains de mes états d'âme avec mes frères et sœurs en humanité.

A rebours des idées reçues

Voyez ci-après le courriel de la CSI (Confédération Syndicale Internationale).
 
Le fameux "Laisser faire" des tenants du libéralisme économique empoisonne depuis des décennies la question sociale fondamentale d'un salaire minimum décent pour lutter vraiment contre la pauvreté et la précarité.
 
Les adeptes du "renard libre dans le poulailler libre" trouvent toujours de bonnes raisons (compétitivité, rentabilité, concurrence, etc.) pour ne pas s'embarrasser du "contrat social" en nous expliquant doctement qu'il est contre-productif.
 
Ainsi, c'est en invoquant le principe de "régulation automatique du marché du travail" et autre "ruissellement vers le bas" que le gouvernement français justifie la mise en place du nouveau dispositif d'assurance chômage, censé améliorer la situation de l'emploi en baissant les prestations tout en durcissant les conditions d'accès.
 
Il est juste et bon que l'un des lauréats du prix Nobel de l'économie 2021 apporte un éclairage salvateur en démontrant scientifiquement que le social n'est pas l'ennemi de l'économie, bien au contraire.
 
P.S. Voir également ci-joint un article détaillé sur les travaux de David Card​.
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---------- Forwarded message ---------
De : ITUC Press <press@ituc-csi.org>
Date: jeu. 14 oct. 2021 à 12:25
Subject: Le prix Nobel de l’économie fait voler en éclats le mythe autour du salaire minimum et des emplois

Cette année, le prix Nobel de l’économie fait voler en éclats le mythe qui prétend depuis des décennies qu’une augmentation des salaires minimums entraîne une réduction des emplois.

Le prix a été décerné à David Card, Joshua Angrist et Guido Imbens pour les recherches qu’ils ont menées sur le terrain dans les années 1990 et qui ont démontré de manière empirique que le point de vue des économistes conservateurs, selon lequel une augmentation des salaires minimums s’accompagne d’une diminution des emplois, ne repose pas sur des faits avérés.

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déclaré : « Ces lauréats du prix Nobel ont mis en pièces la théorie non prouvée, et pourtant influente, qui affirme que la garantie d’un salaire minimum décent pour les travailleurs va de pair avec des pertes d’emplois.

« Les personnes qui propagent depuis des décennies cette théorie chimérique, et les gouvernements et les institutions qui l’imposent sans preuve valable, ou malgré la preuve du contraire, sont responsables de la situation des millions de personnes qui vivent dans la pauvreté.

« Ce prix Nobel constitue un véritable réquisitoire contre de nombreux économistes dans le sens où il a fallu une trentaine d’années avant que les faits prééminents l’emportent enfin sur une idée préjudiciable et sans fondement. À un moment où le monde a besoin de recherches scientifiques fondées sur des données probantes pour lutter contre une pandémie mondiale, l’économie a également besoin de s’appuyer sur une analyse factuelle plutôt que de s’en remettre à des supputations idéologiques mal informées sous l’apparence de conseils politiques légitimes.

« Il est indispensable de garantir des salaires minimums vitaux, par le biais de processus statutaires ou de la négociation collective, pour mettre fin à la pauvreté, inverser la tendance à la baisse qu’affiche depuis longtemps la part des revenus du travail, accroître la demande et renforcer la base d’une reprise qui repose sur l’emploi, le travail décent et la résilience, dans un monde de plus en plus inégalitaire. »

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