Au moment où nos “chères têtes blondes”... ou pas (vive la diversité !) reprennent le chemin de l’école, l’Éducation Nationale demeure sans ministre de plein exercice… et la France sans gouvernement, en attendant que notre Président résolve la quadrature du cercle infernal qu’il a lui-même tracé.
L’absence de ministre de l’Éducation n’est pas en soi dramatique : “La vacance actuelle du poste ne pose pas de problème particulier. L’administration a l’habitude et sait faire”, souligne une responsable syndicale de l’EN.
Cependant, c’est l’occasion de s’interroger sur ce que devrait être le rôle fondamental de l’École de la République : “Les maîtres d’école sont des jardiniers en intelligences humaines” (1).
Moins joliment dit, il ne s’agit pas seulement de transmettre des connaissances, mais surtout de faire éclore la pensée libre et émancipatrice, condition sine qua non de la citoyenneté responsable.
Les réformes conduites depuis plusieurs années ont presque toutes été rejetées par les organisations syndicales (étant rappelé à ceux qui les dénigrent qu’on a les syndicats qu’on mérite). Elles ont été mises en œuvre selon une approche essentiellement “comptable” et dans un esprit élitiste, parfaitement contraire, figurez-vous, à la lettre de la Constitution (2) que certains responsables politiques devraient relire de temps en temps.
Quant aux moyens à déployer, sans nécessairement creuser le déficit budgétaire, voyez ci-joint un article particulièrement édifiant qui dit notamment (3) :
Bonne rentrée !
1. Victor Hugo : “Faits et croyances”, 1840.
2. Article premier de la Constitution : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.”
3. Ci-joint l’article de Philippe Watrelot “Adresse au futur ministre de l’Éducation”, paru le 20/08/2024 dans Alternatives économiques.